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18/12/24

10 ans d’ULB-Coopération : Dr. Jackie Ndona Kingolo

À l’occasion de ses 10 ans, ULB-Coopération met en lumière les témoignages de figures clés qui ont contribué à son histoire et à son impact durable. Parmi elles, le Dr Jackie Ndona Kingolo, coordinatrice de la Plateforme Hospitalière (PH-RDC), un réseau qui rassemble une trentaine d’hôpitaux de la RDC. Elle partage son expérience et son regard sur cette collaboration unique et enrichissante.

Comment et quand avez-vous connu ULB-Coopération ?

J’ai d’abord connu le CEMUBAC entre 2000 et 2008, à l’époque où j’étais Médecin-Chef de Zone de Santé de Masina 1, une des zones de santé de la ville-province de Kinshasa. Le CEMUBAC appuyait alors l’Inspection Provinciale de la Santé (IPS, devenue DPS après la réforme).

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En tant que Médecin-Chef de Zone, je fréquentais souvent et naturellement les bureaux de l’IPS pour diverses raisons liées au service. Le CEMUBAC occupait un bâtiment situé derrière, dans l’enceinte de la concession de l’IPS.

J’échangeais beaucoup à l’époque avec le Dr Jean-Bosco Kahindo, qui était coordonnateur, puis avec le Dr Tony Byamungu, qui lui a succédé. Quand j’ai quitté la zone de santé en 2008, j’ai rejoint Handicap International comme cheffe d’un projet de santé maternelle et infantile. En 2009, lors d’une mission exploratoire au Bas-Congo (actuel Kongo-Central), c’est le CEMUBAC qui avait remporté ce marché, et nous avions collaboré dans un esprit de convivialité.

C’est en prenant la coordination de la Plateforme Hospitalière (fin 2019 – début 2020) que j’ai découvert ULB-Coopération et appris qu’il s’agissait de l’évolution du CEMUBAC avec de nouvelles orientations.

Comment se passe la collaboration avec ULB-Coopération ? Que vous apporte-t-elle professionnellement et humainement ?

La collaboration avec ULB-Coopération se passe très bien !

  • Sur le plan relationnel :
    Le personnel d’ULB-Coopération, que ce soit au siège, à Kinshasa ou quelques membres de l’équipe de Goma, se distingue par sa convivialité, son respect de la personne humaine et sa capacité à développer des relations interpersonnelles épanouissantes.
  • Sur le plan professionnel :
    Depuis sa création, la PH-RDC bénéficie grandement de l’expertise technique d’ULB-Coopération. Le coordonnateur des projets à Kinshasa a longtemps assumé le rôle d’assistant technique avec une expertise marquée, rôle ensuite renforcé par le recrutement d’un assistant technique pour au moins deux ans. Cet accompagnement, essentiel dans les débuts des actions, a rapproché les partenaires.

L’équipe des finances et de la comptabilité a également beaucoup soutenu l’assistant administratif et comptable de la PH-RDC, ce qui a permis une amélioration significative de ses performances au fil du temps.

En tant que coordinatrice de la PH-RDC, quel est votre regard sur les approches et innovations d’ULB-Coopération en matière de santé ?

Les approches et innovations d’ULB-Coopération sont non seulement appréciées, mais également très pertinentes.

  • Approche intégrée :
    L’approche combinant le renforcement des capacités et compétences des prestataires de soins avec le renforcement du pouvoir et des connaissances des usagers des soins devant le régulateur est un modèle stratégique qui, lorsqu’il est correctement exploité et approprié, constitue un gage d’efficacité, de réussite et de durabilité.
  • Consortium stratégique :
    La stratégie de collaboration en consortium avec d’autres acteurs non-gouvernementaux permet à ULB-Coopération d’élargir ses thématiques, de pénétrer de nouvelles régions et de diversifier ses actions dans les limites du réalisme.
  • Ancrage universitaire :
    Enfin, le fait qu’ULB-Coopération soit une ONG issue d’une université représente une véritable valeur ajoutée. Cet ancrage facilite l’accès à des financements pour la recherche et les études, ce qui est un atout précieux.

La PH-RDC s’inspire de ce modèle. Bien qu’elle ne soit pas une ONG universitaire, elle utilise ce schéma pour collaborer avec la Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa, tissant ainsi des relations partenariales très bénéfiques pour les structures hospitalières du réseau PH-RDC.

Comment voyez-vous l’avenir de l’ONG ? 

ULB-Coopération a une viabilité institutionnelle qui ne fait aucun doute ! En tant que Congolaise, je m’interroge sur l’opportunité d’étendre le soutien à d’autres provinces, en développant des approches spécifiques et avec des paquets thématiques adaptés (santé, agriculture, etc.).