Échanges Nord-Sud : Les étudiant·es sénégalais·es ont terminé leur séjour en Belgique
Le projet Échanges Nord-Sud sur l’engagement politique des jeunes, financé par Wallonie Bruxelles International (WBI), s’est enfin concrétisé par la venue de quatre jeunes étudiant·es sénégalais·es en Belgique. Originaires de la région de Louga, particulièrement touchée par l’immigration clandestine, où nombreux sont les jeunes qui quittent le pays dans l’espoir d’une vie meilleure, les jeunes Sénégalais du projet ont décidé de s’engager pour des causes qui leur tiennent à cœur comme l’éducation, la citoyenneté, ou encore la décolonisation.
Un moment d’échange avec ces quatre étudiant·es a permis de récolter les impressions ci-dessous…
Dans un pays où l’âge moyen de la population est de 19 ans, l’engagement politique leur semble primordial et va de pair avec la sensibilisation quant au rôle actif que chacun et chacune peut endosser en tant que citoyen·ne.
La conscientisation de la jeunesse s’avère ainsi un élément fondamental des actions qu’effectuent ces étudiant·es au Sénégal : entre thé-débats, visioconférences, ou encore formations à la citoyenneté dans les écoles et les quartiers, ils et elles se mobilisent pour encourager la jeunesse à prendre les devants et offrir aux générations futures, l’avenir dont elles rêvent.
« Nous ne sommes plus dans un monde où il y a la supériorité et l’infériorité, mais où il y a l’égalité »
Durant leur séjour en Belgique, les visites et rencontres préparées ont régulièrement abordé les questions de décolonisation. Un sujet estimé important, à traiter pour faire évoluer les mentalités qui restent, encore aujourd’hui en Europe, ancrées dans une forme de néo-colonialisme. C’est donc à l’évolution des représentations biaisées de l’Afrique que ces quatre jeunes ont également envie de s’atteler !
Lors de notre entretien, les étudiant·es, ont aussi déploré le manque d’initiatives des élites dirigeantes pour la construction d’un pays plus enclin au développement et à l’exploitation durable de ses richesses. Là aussi, les représentations et les pratiques des élites du Sud demandent que l’on s’y attarde ! Une étape essentielle, selon eux.elles, sans laquelle le Sénégal ne pourra pas « voler de ses propres ailes » et donc se détacher de l’influence européenne, principalement française.
En juillet prochain, un groupe d’étudiant·es belges partira pour le Sénégal. Affaire à suivre !