Nyiragongo
06/02/25

En direct de Goma

13-02-25

10.000€ récoltés, merci du fond du cœur ! 

Livraison Groupe électrogène

Il y a quelques jours, Dr. Steve Kisembo se confiait sur la situation de sa structure de santé, l’hôpital général de référence de Virunga, situé à côté de l’aéroport de Goma. Dans la vidéo ci-dessous, il décrit l’afflux des blessés, les difficultés du personnel et exprime les besoins de l’hôpital en médicaments, en matériel mais aussi en électricité.

Livraison Médocs Kyeshero (3)

Grâce à vos dons, ses vœux ont été exaucés puisqu’un groupe électrogène a été livré ce lundi à l’hôpital ! Des médicaments continuent également d’arriver dans d’autres structures, comme au centre hospitalier de Kyeshero, grâce au projet PADISS3, mené par ULB-Coopération et financé par l’Union européenne.

10.000 €, c’est énorme, et nous pouvons faire encore mieux ! En effet, les blessé·es continuent d’arriver et les hôpitaux peinent à les prendre en charge dans de bonnes conditions. Donner, c’est aider des femmes victimes de violences sexuelles, des enfants dénutris, des personnes qui souffrent de traumatismes. Donner, c’est aussi soutenir les malades chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires, rénales, etc.) qui nécessitent un suivi rigoureux, malgré les circonstances.

Nous vous remercions encore de votre générosité !

10-02-25

Témoignage de Joseph K (nom d’emprunt)

Témoignage Jo

Je suis un jeune gomatracien, vivant et travaillant à Goma. Lorsque la guerre a éclaté, nous avons été brutalement secoués. Les infrastructures ont été mises à rude épreuve, et le réseau interne a subi des pannes critiques. Il a fallu réagir vite pour éviter la paralysie des services hospitaliers.

Ces jours de conflit ont été d’une intensité indescriptible. Cinq jours de stress permanent, sans eau, sans électricité, sans internet. Trois jours interminables, suspendus entre la peur et l’incertitude. Dormir était un luxe, se nourrir un défi quotidien. L’hôpital, lui, était en état d’urgence absolue. Le personnel médical, débordé, faisait face à une consommation exponentielle des intrants médicaux. Les équipements disponibles étaient insuffisants pour soigner l’afflux massif de blessés, et la morgue, dépassée, ne parvenait pas à accueillir les nouveaux corps, qui s’étendaient partout dans la cour.

Durant ces quatre jours où nous avons été mobilisés après la réparation des installations intranet, l’une de nos priorités a été de soulager la morgue. C’était la première fois de ma vie que je voyais autant de corps. J’avais peur, une peur profonde et viscérale, mêlée à une immense pitié pour ces vies fauchées et leurs familles endeuillées. Mais dans ce chaos, il fallait continuer à travailler, car chaque minute comptait.

Dans une ville privée d’électricité, l’hôpital tournait en permanence sur deux générateurs de 100 KVA pour assurer la continuité des soins. Ce fut une course contre la montre, une lutte acharnée pour maintenir en vie ce qui pouvait encore l’être.

Aujourd’hui, je ne peux pas dire que tout va bien. Les besoins restent immenses, les séquelles sont profondes, et l’incertitude persiste. Mais ce dont je suis sûr, c’est que face à l’horreur, nous avons tenu bon.

06-02-25

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L’hôpital de Virunga reçoit des médicaments

À l’hôpital de Virunga, situé à côté de l’aéroport de Goma, les blessé·es et les malades affluent. Les coupures d’électricité ont forcé la structure à recourir à un groupe électrogène plusieurs jours durant, ce qui a malheureusement abîmé celui-ci et épuisé les réserves de carburant. Les médicaments et consommables vitaux ont été presque épuisés, tandis que l’unité de néonatologie a été endommagée à cause de tirs.

Malgré la situation, nos collègues sur place ont pu organiser l’acheminement de médicaments d’urgence (antibiotiques, antidouleurs, antiparasitaires, vaccins, compléments nutritionnels, etc.) ce mercredi, grâce au projet PARISS mené par ULB-Coopération et financé par l’Agence française de développement. Grâce à nos réseaux et nos collègues sur place, vos dons ont un impact direct sur la prise en charge des blessé·es et contribuent à assurer le fonctionnement des structures sanitaires de Goma !