Mascu+ : les personnes vulnérables mieux protégées
En août, l’ANPC (Académie Nationale Paysanne Congolaise) a organisé deux ateliers d’analyse de risques avec les parties prenantes du projet « Masculinités positives et santé co-responsable ». Plus d’une centaine de personnes, dont des représentants de la DPS et des zones de santé, des spécialistes dans la prise en charge sanitaire, psychologique, socioéconomique, juridique et sécuritaire, ainsi que des membres de la société civile, ont ainsi répertorié et évalué les risques liés aux activités du projet dans les zones d’intervention, à Kinshasa et à Goma, afin de pouvoir les mitiger et protéger les personnes vulnérables et les victimes de violences basées sur le genre.
Parmi les risques les plus élevés, on retrouve les risques de conflits dans les ménages et dans les communautés liés aux traditions (“le projet détruit les coutumes”) et aux relations hommes-femmes. Pour y répondre, le groupe propose notamment d’adapter et d’élargir la communication sur le projet et de sensibiliser davantage les populations, en particulier les familles, les couples, les leaders coutumiers et religieux, ainsi que les autorités locales.
Depuis 2022, l’ANPC a organisé pas moins de 45 espaces d’échanges réflexifs informels avec des acteurs de l’éducation, de la santé, du monde professionnel et de la société civile pour promouvoir des masculinités positives et prévenir les attitudes et comportements violents, en particulier à l’égard des jeunes filles et des couples mère-enfant.
Lors de ces espaces de parole, l’objectif est également de créer un filet de protection communautaire. Grâce aux ateliers de ce mois d’août, ce filet sera étendu et renforcé à travers la mise en place d’un réseau de contacts, capables d’assister les bénéficiaires en difficultés tout au long du projet.