Au Kongo Central, la cartographie des recherches a été finalisée par notre Comité Scientifique
Le comité scientifique, espace de concertation et de partage entre les acteurs de la recherche et ceux du développement mis en place pour nos projets autour des systèmes alimentaires durables, a finalisé sa première tâche concrète.
Les activités d’ULB-Coopération au Kongo Central s’étendent entre la Réserve de Biosphère de Luki et le Parc Marin des Mangroves. Depuis plusieurs années, le nombre de recherches-actions et de formations menées par nos équipes et avec nos partenaires va croissant. En effet, la mise en œuvre de nos projets nous a permis d’identifier des questions de recherche précises permettant ensuite d’améliorer la qualité de notre travail. On peut notamment citer celles sur les conditions d’implémentation des ruchers concentrés, celle sur l’importance des plantes mellifères ou encore celle sur le dispositif de diagnostic agraire. Le mouvement continue et nous sommes souvent sollicité·es par des chercheurs et chercheuses !
Parallèlement, nous constatons une augmentation constante de demandes de stages, mémoires et recherches en lien avec nos actions, dont les objectifs ne rencontrent pas toujours ceux des communautés ou des universités locales. Les interventions de ces chercheurs et chercheuses n’incluent pas non plus systématiquement une concertation avec les acteurs et actrices locaux ou une redevabilité envers eux. Cette inscription locale nous paraît indispensable.
En tant qu’ONG universitaire, qu’illustrent notamment nos objectifs de capitalisation et de gestion inclusive des savoirs (GIdS), nous avons certainement un rôle à jouer dans le processus de structuration et de planification des recherches. C’est ainsi qu’en né le Comité scientifique de suivi de nos projets au Kongo Central, cadre de concertation chargé d’assurer :
- La coordination des actions de recherche sur le terrain,
- L’adéquation des thématiques de recherche avec les besoins et les attentes du terrain (communautés, gestionnaires des Aires Protégées et secteur du développement),
- La qualité et la redevabilité des travaux sur le terrain.
Actuellement, le comité est composé de gestionnaires des Aires Protégées de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et de l’Institut National pour l’Étude et la Recherche Agronomique (INERA), ainsi que de plusieurs membres des institutions de recherche et d’éducation actifs dans cette région, dont l’ULB, l’ERAIFT, l’Université Président Joseph Kasa-Vubu de Boma, d’ULB-Coopération et du Centre Congolais pour la Protection de la Nature (CCPN). D’autres membres non-permanents sont également invités à contribuer à ces réflexions comme l’ISP Muanda, l’Action Concertée pour le développement Durable (ACODED) et plus généralement les chercheurs et chercheuses qui s’intéressent à ces territoires.
La première réunion avait lieu en août dernier. Depuis, une première cartographie des projets de recherche a été réalisée et a listé les thèmes et sujets prioritaires pour d’éventuelles futures recherches. Le comité s’est aussi déjà attelé à échanger sur les différentes pratiques d’accueil et d’encadrement des stagiaires ainsi que sur les activités sur le terrain.