L’Ambassadeur de Belgique à Kinshasa visite nos projets au Kongo-Central
Les 27 et 28 novembre dernier, nous avons l’honneur de recevoir Mme Roxane de Bilderling sur nos lieux d’intervention dans et autour de la Réserve de Biosphère de Luki et du Parc Marin des Mangroves.
La visite a démarré par la miellerie de Mangala, en périphérie de la Réserve de Biosphère de Luki, où se tenait une formation sur la valorisation de la cire et de la propolis, destinée aux femmes. « Nous y avons présenté la dynamique apicole qui inclut à la fois le reboisement, l’accompagnement technique, la production et l’appui à la commercialisation du miel », explique Ernest Muanda, coordinateur des projets agro-environnement d’ULB-Coopération au Kongo-Central. Les apicultrices présentes se sont réjouies des activités, qui leur permettent de dégager un revenu complémentaire à la culture manioc. Elles ont toutefois soulevé de nombreuses questions, notamment sur la foresterie communautaire. Les forêts et les abeilles sont en effet interdépendantes : l’apiculture prospère avec les forêts et, dans un même temps, contribue à leur préservation.
De retour à Boma, Mme l’Ambassadeur a assisté avec attention à une présentation de l’ONG. Le lendemain, elle s’est rendue en bateau à Kimongowolo, dans le Parc Marin des Mangroves. Depuis 3 ans, les jeunes du village bénéficient de notre accompagnement au sein des Champs-Écoles Paysans et de celui de l’ICCN (Institut congolais pour la conservation de la nature) pour l’apiculture. « Les bénéficiaires ont loué les activités organisées. Le maraîchage fait ses preuves et l’apiculture est en croissance, mais surtout, les tensions entre l’ICCN, en charge de la protection du Parc, et les communautés se sont apaisées, grâce à des actions d’information et de sensibilisation », note Ernest. Avec la coupe massive d’arbres, les habitant·es du village ont en effet constaté une diminution drastique du nombre de poissons et de crevettes dans la zone. Ils et elles participent désormais avec enthousiasme aux campagnes de reboisement des mangroves. Les bénéficiaires ont également profité de la venue de Mme l’Ambassadeur pour faire part des problèmes rencontrés avec les infrastructures sanitaires et routières.
Durant l’après-midi, la délégation a rejoint l’écloserie de tortues marines de Muanda Plage. « Il s’agit d’un projet soutenu par CeBioS, que nous appuyons grâce à nos compétences de biomonitoring », indique Ernest. La journée s’est achevée par des remerciements mutuels. « Nous sommes très heureux d’avoir accueilli Mme l’Ambassadeur et d’avoir pu échanger sur de nombreuses thématiques, comme l’implication des femmes, les sites classés Ramsar et la faune aquatique. Les bénéficiaires nous ont également dit à quel point ils étaient honoré·es d’avoir pu rencontrer une telle autorité. Nous allons à présent voir comment organiser la suite. Les discussions ont en effet montré que la zone est pleine de potentiel…Et de défis ! », conclut le chargé de projets.
