Témoignage de Carole Exposta
Depuis plusieurs années, la réflexion autour de l’indispensable réhabilitation de l’hôpital provincial du Nord-Kivu se concrétise.
Le défi ? Offrir à la population un hôpital proposant des soins accessibles et de qualité.
Les contraintes ? Budgétaires, temporelles, organisationnelles et logistiques : l’hôpital doit être réhabilité au plus vite et selon un phasage des travaux qui permette que l’hôpital puisse continuer à fonctionner, tout en étant en rénovation.
Une ONG développe une expertise en gestion de projets : planification, gestion budgétaire, suivi, évaluation. N’étant ni une entreprise de travaux publics, ni un bureau d’architectes, elle coordonne l’appui technique, qui s’intègre dans des objectifs globaux.
C’est dans ce cadre que sont intervenus trois acteurs et actrices du département
« Infrastructure » d’Erasme : ingénieur biomédical, architecte, électricien, hyper-motivés.
Carole Exposta, architecte gestionnaire de projets à Erasme : « La mission à laquelle j’ai participé visait à réaliser l’étude de faisabilité pour le renouvellement de l’hôpital provincial du Nord-Kivu, à Goma. Travailler à l’échelle d’un hôpital arrive rarement dans nos vies professionnelles en Belgique, c’est très stimulant. Les questions sont financières, matérielles, de calendrier. Il s’agit d’examiner les besoins, les surfaces nécessaires, les équipements requis, puis d’évaluer la temporalité de chaque phase de travaux tout en maintenant un hôpital en activité. Mon apport d’architecte était en complémentarité de la partie électrique, amenée par Mohamed Ismaïl, également d’Erasme. Savoir que nos apports contribueraient à construire un hôpital, élément vecteur d’une ville, d’une région, est très enthousiasmant.
C’est assez intense, parce qu’il faut laisser en suspens tous les dossiers que l’on a au bureau à Bruxelles, et rattraper ça au retour, mais les collaborations construites donnent de l’énergie. À notre retour, nous avons également organisé l’envoi de fauteuils dentaires, toujours fonctionnels mais dont Erasme se défaisait, qui répondaient aux besoins de l’HPNK.
Ces collaborations sont source de bonheur tant au niveau professionnel qu’au niveau humain. Comprendre les besoins d’un hôpital dans son entièreté a été un apprentissage énorme pour moi et humainement, vivre ce décalage entre Bruxelles et Goma m’a également construite. C’est une très belle opportunité, la coopération qu’Erasme permet à ses employés. »