Objectifs
Les objectifs de notre projet SYNAPIC s’inscrivent dans notre compréhension de la « gestion intégrée des territoires et des ressources ».
L’hypothèse qui le sous-tend est que les activités apicoles ont le potentiel de :
- Jouer un rôle dans la diversification des revenus des populations riveraines de la zone, et éventuellement de constituer une alternative à des activités de collectes peu durables, particulièrement auprès des producteurs les plus précaires foncièrement ; et de
- S’intégrer au sein des systèmes agricoles et de gestion des terres, afin d’y encourager une stabilisation de l’agriculture et de la durée des jachères, une pérennisation des mises en défens, et des reboisements durables – un environnement mellifère riche et diversifié étant l’un des garants d’une bonne productivité.
L’enjeu majeur, afin que les actions d’appui à l’apiculture portent leurs fruits et que ce potentiel d’impact sur les territoires se concrétise, est d’y intégrer du mieux possible les différents profils d’agriculteurs qui cohabitent autour de la réserve (et se différencient notamment par leur accès à la terre ou au capital permettant l’investissement – deux facteurs de production majeurs).
En effet, sans accès sécurisé à la terre, ni possibilité d’y planter des essences mellifères, certains apiculteurs en devenir pourraient se décourager, laissant alors cette activité aux seuls ayant droits privilégiés – ce qui renforcerait encore les inégalités. De la même façon, si l’apiculture ne devient que l’apanage des grands ayant droits possédant une réserve foncière étendue (terres « marginales »), l’impact des ruchers sur les agroécosystèmes s’en trouvera plus limité que si l’on parvient à les intégrer pleinement aux systèmes agricoles en place.
Le projet vise donc avant tout à coconstruire, avec les différents producteurs et garants de la gestion foncière, des modèles d’intégration de l’apiculture au sein des différents systèmes de production et une définition équitable de leurs modalités d’accès et d’exploitation.